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22/03/2021

ENTRETIEN CHRIS LENTE


1_Je t’avais découvert avec ton duo électro à textes Casio Judiciaire, vous étiez venu jouer à la radio en 2012.
En 2020 Vous avez sorti un titre de 2015 sur la très bonne compilation « With Love » du label Jelodanti qui est aussi un très bel objet graphique où l’on trouve un de tes dessins. Vous êtes encore en activité ?

Je me souviens bien oui, c’était super, notre deuxième performance publique, on était encore timides, balbutiants, et notre set était très à l’arrache ! On existe toujours, effectivement, même si en ce moment nos activités sont plutôt ralenties… Mais dans l’idée, on essaie de travailler un petit florilège de nouveaux morceaux, histoire d’avoir du neuf à proposer quand les concerts reviendront, et aussi histoire de sortir quelques objets sonores un peu consistants à terme… Mais tout ça est encore en chantier, surtout qu’on réfléchit aussi à de nouveaux angles musicaux… Sinon oui, ça fait bien plaisir d’avoir un morceau, même très court, sur cette compile ! Je suis ce label depuis un moment, ils sortent, ou rééditent des trucs assez dingues… 

 

2_Tu as eu ou as d’autres projets musicaux ?

Beaucoup, oui ! Un peu trop peut-être, mais aucun auquel je n’ai regretté d’avoir participé. C’est probablement lié à l’envie compulsive qui m’habitait à l’époque, d’essayer toutes sortes de styles et d’instruments qui m’attiraient… Casio n’est d’ailleurs pas ma première collaboration avec Clément - l’homme derrière le Monopoly et la Boîte à Rythmes - avant cela nous avons eu José & the Buttsluggers, projet punk Beefheartien au line up plutôt étoffé ; avec Clément on y alternait basse et batterie… Avant cela, je faisais de la guitare et des hurlements dans Møch’, un projet plus doom/sludge, avec notamment un vieux pote de lycée… C’est un style où le jean-foutrisme est plutôt excusable, c’était donc parfait pour nous pour débuter ! Il y a eu par la suite d’autres projets, comme Dumm, plus orienté noise-cold wave, ou, né des cendres de Dumm, Fiasco,  plus garage/noise bizarre, dans lequel j’ai joué temporairement et où l’on retrouve Clément à la batterie… J’ai aussi fait une petite incartade dans la dernière mouture des Endimanchés, il y a de ça quelques années ! Le groupe est de nouveau en arrêt, mais je continue de faire de la musique avec Alexis Forestier (aka Jean Deschamps à l’époque), dans le cadre de sa compagnie de théâtre homonyme… Il y a aussi Jesus Cry Staline, duo guitare / violoncelle électrique accompagné de boîte à rythmes, avec mon pote Gurdulu, qu’on ressort de sa léthargie une fois de temps en temps, quand une rare occasion se présente… Sans oublier Cyclikweetos, groupe techno-punk cosmico-absurde que j’ai rejoint en 2013, et qui est toujours en activité… 

 


3_Tu viens d’illustrer pour le quatrième numéro de la revue « Le cinéma français c’est de la merde » une chronique du film « La Main du Diable ». Peux-tu nous présenter cette savoureuse revue et ce film ?

Ce n’est pas tout à fait une revue, plutôt une série de bouquins axée sur le cinéma français, mais rattachée à la revue Distorsion… Comme tu peux t’en douter, le titre n’est pas à prendre au premier degré, c’est plus une façon de réagir à un constat récurrent fait sur le cinéma en France… Le but de ces ouvrages est donc de présenter une sélection de films hexagonaux, obscurs ou mainstream, qui démontrent absolument tout le contraire ! 
Pour La Main du Diable, c’était à vrai dire, sur toute la liste des films chroniqués pour ce volume, le seul que j’avais déjà vu, donc le choix était vite fait, surtout que Rurik, le rédac chef, voulait une réponse assez rapide… Je dois avouer que jusqu’à très récemment, j’étais assez peu porté sur le cinéma d’avant les années 70, mais je commence à découvrir ça et là quelques portes d’entrée, dont ce très chouette film, assez prenant de par son ambiance de film noir, teinté de fantastique, un peu à l’instar de la nuit du diable… 

 

4_Ta cinéphilie te porte vers où ? Tu peux nous faire une petite liste de références ? Genres, réalisateurs, acteurs, actrices, BO, films cultes…

Je crois que j’ai commencé à me sentir vraiment cinéphile le jour où j’ai découvert Videodrome de Cronenberg, qui reste parmi mes films de chevet… Ce fut une énorme claque, conceptuelle comme visuelle, et cela m’a d’ailleurs aussi influencé à l’époque pour mes dessins… Du coup je crois avoir toujours ce rapport singulier à la qualité graphique dans un film… Je peux adorer le pire des navets, si le film reste visuellement fou ! D’ailleurs, même si j’essaie de gratter un peu dans tous les genres, je reste avant tout un grand fan d’horreur et de série Z pour cette raison, surtout la période 80, où les monstres étaient généralement fabriqués en vrai, et étaient parfois de véritables œuvres d’art… Tout l’univers du premier Alien en est un exemple parfait, Giger oblige ! Un film comme the Thing de Carpenter, également, qui n’est pas un chef d’œuvre que pour ce qu’il raconte mais aussi pour toute l’esthétique morbide qui y est développée… À l’inverse, des films comme Cabal de Barker, ou La Forteresse Noire de Michael Mann sont à mon sens, des films ratés dans ce qu’ils essaient de raconter, mais gardent une aura fascinante pour l’environnement fantasmagorique qu’ils y développent… Autre exemple de film pété mais visuellement barré, le from Beyond de Stuart Gordon, dont je suis assez fan… 
Je suis aussi globalement assez attaché aux films en marge, aux trucs un peu ovniesques, comme Eraserhead, et plus globalement, les films de David Lynch, ou côté japonais, le Tetsuo de Tsukamoto, ainsi que les films punk-noise de Sogo Ishii… 
Sinon depuis quelques temps je développe aussi un certain intérêt pour le cinéma d’Europe de l’est : des réal comme par exemple Béla Tarr ou Tarkovsky sont ultra créatifs, ils te font vivre le cinéma, non plus comme un divertissement, mais quasi comme de véritables expériences, comme peut l’être le 2001 de Kubrick… D’ailleurs j’ai pris ma dernière grosse claque cinéma en matant des films d’Alexeï Guerman, notamment le timbré « Il est Difficile d’être un Dieu »… On parle beaucoup du cinéma fantastique Italien, mais des gens comme Zulawski avec son possession, Teptsov et son Gospodin, Juraj Herz avec son Ferat Vampire ou encore sa version lugubre de La Belle et la Bête, sans parler de tous les post-apo et autre films de SF qui ont fleuri dans cette zone, me font dire qu’ils ont aussi un truc bien à eux dans le cinéma de genre… Bon, en même temps, j’adore aussi Argento, ou Soavi !
Côté BO que dire… je suis bien évidemment assez attaché aux musiques de Carpenter ou de Tangerine Dream, et me laisse globalement assez facilement piéger par les bandes sons synthétiques, contrairement à celles plus symphoniques, qui même si elles fonctionnent dans le contexte de leurs films, ne vont pas me toucher au-delà… Je suis plus attaché à Howard Shore quand il signe Videodrome, par exemple ! Ou à Brad Fiedel,pour la BO du premier Terminator, mais garde un point de vue plus terre-à-terre sur leurs travaux plus orchestraux… Bon, c’est probablement une faute de goût de ma part ! Voilà ce qui arrive quand on écoute trop d’EBM et de dark electro étant jeune…

 

5_Parmi les multiples manifestations annulées en 2020 il y avait des festivals de Fanzines, peux-tu nous présenter ceux que tu venais montrer ?

On a quand même réussi à faire le festival BD6Né en fin d’année, et un micro-festival à Amiens juste avant le premier confinement… On a profité de ces occasions pour présenter le collectif Coït Dadaïste, initié avec mon camarade Seb Loraine, avec notamment notre fanzine Cocaïne Death sur lequel on a essayé de faire participer un maximum de copains, d’artistes avec lesquels on a développé un réel affect…  C’est un graphzine sans réelle thématique, un recueil un peu hétéroclite de dessins, collages, et possibles incartades textuelles… On y trouve des œuvres de Seb et moi-même, mais aussi de Framax, Gabriel Delmas, Ronan Furax, Jaky La Brune, Vincent Pernollet, Madame Soleil, Peggy Ann Mourot, Arnaud S. Maniak, et plein d’autres encore ! Parmi eux il faut compter les potes qui font partie du noyau dur de Coït Dadaïste, et dont on a aussi présenté les publications solo comme les zines dépliant de Thomas D et Como Scool, Les mini-BD sur les rêves de Mimieux, les délires graphiques de Seb, ou encore Opiol, le fanzine super foutraque de Roger T. Grave ! Et puis pour ma part le fanzine Scum, florilège de dessins divers, notamment extraits de carnets, sorti chez Phantasticum…

 

6_En dehors de ta production de Fanzines, où peut-on voir tes œuvres ? Tu exposes parfois ?

Sur Instagram, sur Facebook, et dans des publications occasionnelles comme Distorsion, Le Cinéma Français c’est de la Merde, ou certains numéros de Kronik et Speedball, des zines de BD axés punk et trash… Je dois avoir aussi quelques œuvres dans un numéro du Bateau, une revue graphique et littéraire assez portée sur le cul… J’ai surtout participé à des expos collectives avec Kronik, ou plus récemment avec Coït Dadaïste, en dehors de ça, j’ai eu des expos solo à une ou deux rares occasions, rien de plus… Il faut dire que je ne me bouge pas plus que ça le cul pour montrer mon travail… probablement un mélange de fainéantise et de timidité… Je manque aussi souvent de temps ou d’énergie pour produire de nouvelles choses, cela joue un peu… 

 

7_Comme musicien et dessinateur je suppose que tu dois avoir un plaisir particulier à mélanger les deux, peux-tu nous aiguiller vers des affiches / tracs de concerts ou pochettes de disques que tu aurais réalisés ?

J’ai pu effectivement profiter d’une partie de mes groupes pour cet exercice, notamment sur la pochette d’Injection C-19 de Cyclikweetos, en collab avec Seb Loraine, toujours ! C’est lui qui s’occupe globalement des visus pour le groupe, j’aime son univers fourmillant, et ça été très enrichissant de bosser avec lui sur ce projet, ainsi que sur quelques flyers pour l’orga En Veux-Tu en V’là… Je m’étais aussi occupé des artworks pour le CD de Møch’, ainsi que pour le 7 pouces de José & the Buttsluggers… J’ai aussi bossé sur quelques pochettes pour les potes de Pendrak, un groupes parisien plutôt branché powerviolence… Plus récemment, j'ai également eu l’occase de bosser pour un rappeur, du nom de Rififi, encore un autre univers ! Mais pour le coup, il y a plutôt eu une bonne entente, il avait des idées assez précises de ce qu’il voulait, quelque chose qui mixait ambiances horrifiques et urbaines, c’était plutôt très cool à faire… Cela dit, au final, bosser sur des pochettes n’est pas toujours simple à gérer, intérieurement… à la fois tu as le soucis de pouvoir coller à la musique, mais aussi le besoin de ne pas trop t’éloigner de ce qui fait ta patte… Cela peut parfois aboutir à des compromis frustrants… Bizarrement, pour les affiches, c’est peut-être moins problématique… tu ne te mets pas la même pression que pour l’identité visuelle d’un album, c’est quelque chose de plus éphémère, tu te donnes le droit d’être plus récréatif… J’avais eu quelques occasions fut une époque, quand Têtedemort faisait encore des posters sérigraphiés pour les concerts du Grillen à Colmar… J’ai fait des visuels pour Electric Wizard, Dälek, Keelhaul, et surtout Psychic TV ! Celui-là pour le coup j’en suis assez fier… Plus récemment j’avais réitéré l’exercice pour une soirée New Noise, pour promouvoir le groupe White Heat.

 


8_Tu pratiques aussi une forme de bande dessinée ? Quels sont tes goûts en la matière ? Peux-tu nous présenter la revue GRYYYM qui vient de paraitre ?

Je fantasme de faire de la BD depuis le collège, mais curieusement je ne m’y suis mis que depuis ma sortie d’école, vers 2006, d’abord par le biais de mon premier fanzine, Le Moignon, puis par la suite via les collectifs Kronik et Speedball, tout ceci de façon très occasionnelle… Mine de rien, ce n’est pas si simple ! Faire de la bande dessinée implique une certaine discipline et des contraintes, qu’il n’est pas toujours simple de gérer ou de contourner, or c’est un peu dur de trouver sa voie personnelle quand on n’arrive déjà pas à se dépêtrer des règles… mais petit à petit, je commence un peu à sentir les possibilités, cela notamment avec ce que j’ai pu faire pour Gryyym… C’est Gabriel Delmas, avec qui j’étais déjà en contact à l’époque, qui m’avait proposé d’y participer. À l’origine, ce devait juste être un fanzine BD en petit comité, en  hommage à Eerie et Creepy, deux vieilles revues de bandes dessinées fantastiques et horrifiques… Puis Gab en a parlé à des confrères à lui, Jérôme Martineau, qui gère Carabas Éditions, mais aussi à ses potes dessinateurs, Grégory Maklès, Jean-Paul Krassinsky et Joseph Lacroix, et au fil de la discussion le projet a pris une tout autre ampleur… Au final c’est un gros volume de plus de 200 pages, des auteurs du monde entier, avec quelques grands noms comme Pat Mills, Adrian Smith, David lloyd, ou encore Paolo Masagli, qui participait déjà à Eerie et Creepy à l’époque… et même quelques nouvelles illustrées, dont une de Michael Moorcock !!!! Le fait qu’il y ait tant de pointures ne m’avait curieusement pas mis la pression, en tout cas pas dans un mode « je dois être à la hauteur… », j’avais plutôt eu un raisonnement du style « il y a déjà de quoi satisfaire les amateurs du genre, je pense que je peux partir sur un truc un peu chelou » j’avais particulièrement réussi à me lâcher, à expérimenter de nouveaux angles, ce que je n’avais que peu osé faire jusqu’alors… La thématique dominante de cette anthologie étant l’horreur, c’était l’occasion où jamais de creuser un peu plus profond, si j’ose dire… 
Concernant mes goûts en matière de bande dessinée, là encore, j’accorde une assez grande importance au visuel… Je suis pas mal attiré par tout ce qui touche de près ou de loin les comics indé américains, Robert Crumb forcément, mais aussi Charles Burns, Kaz, et plus largement toute la sphère Last Gasp et Fantagraphics des années 80 et 90, des artistes comme Robert Williams, Mike Matthews, Mats O, Steven Cerio, ultra doués dans ce qu’ils font, et capables de partir dans des débauches visuelles assez folles, genre cartoon psychédélique pour adulte ! Ce sont à la fois des virtuoses et des grands sales gosses, je pense que c’est ce qui me plaît chez eux… Côté manga, je suis plus porté sur des auteurs un peu singuliers comme Maruo Suehiro, ou encore Keizo Miyanishi dont j’ai découvert le sublime tavail il y a peu… Ce sont des artistes à part, ils mélangent érotisme et grotesque, avec un dessin d’une finesse incroyable, bien loin des canons de la BD japonaise… Cela dit, je suis aussi un grand fan d’Otomo, par exemple… Akira n’est pas seulement un classique, c’est un chef d’œuvre absolu, épique et fou ! Sinon depuis peu, je creuse aussi du côté de la BD fantastique, avec des auteurs comme Corben ou Wrightson, ou des auteurs italiens comme Battaglia, et, plus surréaliste qu’horrifique, le génial Guido Buzzelli… 

 


9_Tu utilises quelles techniques pour tes dessins ? 

N’étant pas très à l’aise avec la couleur je suis globalement plutôt sur du noir et blanc… Quand j’ai commencé à m’essayer sérieusement à la BD et au dessin après mes études, j’avais plus de références qu’avant, et étrangement, j’ai tout de suite essayé d’avoir un style un peu à la Crumb, en utilisant à fond l’abondance de traits pour mettre en évidence les volumes et ambiances lumineuses… Je suis longtemps resté sur le stylo feutre, c’est un outil confortable, idéal quand tu te cherches encore un peu dans le style mais aussi la qualité de dessin… Depuis j’ai étendu mon outillage d’un poil, avec la plume et l’encre de chine, mais aussi le stylo bille, après avoir notamment découvert le travail fou de Shohei Otomo, c’est fastidieux mais assez jouissif quand tu le maîtrises, ça permet notamment de jouer plus subtilement sur les nuances, à l’instar de la mine de plomb… 


10_Je me pose souvent la question de ce que les artistes ressentent quand ils vendent ou donne leurs originaux. Toi tu t’en sépare ? Comment aimes-tu les voir reproduits ? Sérigraphie ? Photocopie ? Gravure ? Imprimés ?

On a forcément des œuvres personnelles auxquelles on est plus attaché qu’à d’autre… Après, je n’ai eu que rarement l’occasion de me vendre des originaux, et ce n’était clairement pas ceux auxquels je tenais le plus, c’était même plutôt des dessins que je n’avais pas peur de céder à bas prix. D’ailleurs je pars du principe que plus une œuvre me plaît, plus je vais la vendre cher pour être sûr qu’elle ne parte pas trop vite, héhé ! J’ai pu également offrir certains dessins, mais dans le cadre du cercle familial, du coup, c’est une moins déchirante séparation, ça reste pas loin de toi, en un sens… Quant aux reproductions, je ne me suis jamais trop posé la question, mais c’est vrai que le choix d’impression est parfois délicat, ce n’est pas toujours simple de retrouver les même nuances que dans les œuvres originales, la faute parfois à de trop petits détails… Il y a toujours un peu de perte en sérigraphie par exemple, mais paradoxalement, le fait de participer à des objets éditoriaux imprimés à la main n’est jamais anodin, et c’est parfois super de découvrir son travail sous un nouvel angle… Le rendu en impression offset, ce sera le contraire, tu auras la sensation de faire un peu ton snob, tu as au final un objet fabriqué à la chaîne, en revanche le rendu sera conforme à tes attentes, c’est donc tout aussi jouissif, mais d’une façon différente ! Après, la photocopie, c’est un peu l’offset du pauvre, mais ça a techniquement évolué en quelques années, et tu obtiens aussi des résultats assez fidèles, mine de rien… En ce qui concerne la gravure, cela fait partie des choses que je souhaite explorer dans un avenir plus ou moins proche, mais je n’ai jusqu’ici eu ni le temps ni l’occasion d’aborder cette technique… 


11_Quels sont tes projets en cours ?

Niveau dessin, j’essaie de boucler un fanzine à base de textes et de dessins macabres, qui sera un peu dans une esthétique, on va dire, death-industriel ?… J’ai également une BD en projet, une histoire d’une petite trentaine de pages, j’espère finir cela avant 2022… Côté musique, il y a un album des Josés & the Buttsluggers en cours de mixage, et à plus long terme, on espère avoir de quoi sortir au moins un nouvel album pour Casio Judiciaire ! Ces dernières années, j’ai travaillé aussi avec Alexis Forestier et la compagnie théâtrale des Endimanchés sur la musique de Volia Panic, une pièce assez barrée sur le cosmisme russe et l’histoire de la conquête spatiale, dont la musique, également en cours de mixage, pourrait également finir sur un support vinyle, si on trouve des labels interessés… et je vais très certainement m’atteler bientôt sur la musique d’une autre pièce avec eux, affaire à suivre !

Ses dessins :
https://www.instagram.com/lentechris
https://cargocollective.com/lentechris

Ses groupes : 
Møch’ : https://wearemoch.bandcamp.com
Jose and the Buttsluggers : https://joseandthebuttsluggers.bandcamp.com/album/jazon
Dumm : https://degelite.bandcamp.com/album/demo-2013
Casio Judiciaire : https://degelite.bandcamp.com/album/demo-rose
Cyclikweetos : https://cyclikweetos.bandcamp.com
Jesus Cry Stalin : http://gurdulu.org/jesuscrystalin.htm
Fiasco : https://degelite.bandcamp.com/album/tous-les-moyens-sont-mauvais

Et un choix de morceaux :

album réédité chez Jelodanti !
https://www.youtube.com/watch?v=8KU22NGHrJQ 

https://www.youtube.com/watch?v=wBy-Ttoci5M

https://www.youtube.com/watch?v=Krspq4eWKew

https://www.youtube.com/watch?v=WunsIfsHmHE

https://www.youtube.com/watch?v=9XaD1IrLPhg

https://www.youtube.com/watch?v=wzqj218Djbo

https://www.youtube.com/watch?v=fEkFyiCXkFA

electric wizard chris lenté.gif

13:48 Publié dans Entretiens | Commentaires (0)